Perles Généalogiques

 

Les "perles" des registres de l'état civil et des registres paroissiaux

Nos recherches dans les mairies et aux Archives Départementales nous font découvrir, parfois, des textes qui nous amusent follement. Ainsi, un acte de naissance "d'une fille légitime ... reconnue du sexe masculin" et l'acte de décès d'un enfant "âgé d'un mois et demi ... célibataire, sans profession", etc...

Je collectionne ces "perles" et je vous remercie d'augmenter ma collection en m'adressant celles que vous trouverez.

Lu dans les actes paroissiaux de Laas (Loiret) :

Le 18 avril 1736, baptême de Pierre et Louis, fils de Denis Guillaume GOURDON et de Marie POIRIER.

Puis, sous cet acte :

Le lendemain, le père des deux enfants ci-dessus est venu déclarer que les dits enfants sont femelles et non mâles. Le nom de Pierre doit devoir être changé en Perrette et celui de Louis en Louise. On peut signaler que le père, comme la plupart des habitants de cette commune, était vigneron. Y a-t-il là une raison à cette "erreur" ?

14.11.1719 : baptême de Jeanne Françoise née du jour précédent que Nicolas FOUGERET m'a protesté par serment en pleine église et en présence de (noms de 6 personnes)... dans le temps des cérémonies du baptême de la susdite Jeanne Françoise qu'elle n'est point de son fait et qu'ainsi il n'en est pas le père, et qu'enfin Jeanne BLOT son épouse qui en est la mère n'en nommera en temps et lieu à qui il appartiendra celui que cette nouvelle baptisée enfant a pour père vu qu'il n'y a que quatre mois qu'il est marié avec ladite Jeanne BLOT qu'il n'avait auparavant ce temps là connû en aucune manière quelque soit.
Son parrain a été... Baptême de Jeanne Françoise dite indécemment fille naturelle de Jeanne BLOT étant née en légitime mariage de Nicolas FOUGERET et Jeanne BLOT. (L'enfant est mort 20 jours plus tard).

A SAINT CALAIS (72), le 3.01.1750, déclaration devant l'écuyer seigneur lieutenant général civil... : la nuit dernière, quelques rats sont entrés dans le tiroir d'une armoire de la sacristie de l'église où on a coutume de mettre les registres de B.S.M. Ils les y ont endommagés le registre en papier de l'année dernière 1749.

Lettre du Subdélégué de PERIGUEUX à l'Intendant de BORDEAUX le 26 Mai 1784

Monseigneur, J'ai l'honneur de vous renvoyer le mémoire que vous m'avez adressé le 7 du courant par lequel Mathurin PRADAL, exécuteur de la Haute Justice dans cette ville, demande d'être maintenu dans l'usage où il est de remettre les fractures, dislocations et luxations et se plaint des poursuites qu'il essuie sur cela, au Parlement de Paris, de la part des chirurgiens. J'ai en conséquence de vos désirs, pris les renseignements les plus certains sur l'objet des réclamations dudit PRADAL, d'après lesquels, je me suis persuadé que son mémoire ne contient que des faits vrais et que les tracasseries de la Communauté des chirurgiens de cette ville lui font éprouver, sont l'effet de l'inquiétude et de la jalousie. La preuve en est consignée dans les certificats au soutien de sa supplique, tant des officiers municipaux de la ville, que des seigneurs et autres habitants de la ville et de la province, ainsi que des sœurs de la maison de l'Hôpital Général, à la tête desquelles est M. L'Evêque de PERIGUEUX. Le bien public et celui de l'Humanité exige qu'un tel homme, quoique d'un état vil, qui a des talents dans une partie aussi essentielle, en fasse usage envers les citoyens qui ont de la confiance en lui, puisque Messieurs les chirurgiens l'ont au contraire perdue, par les exemples fréquents de ceux qu'ils ont estropié.

(Archives Départementales de la Gironde - C.3459)

Maladie des Bestiaux

Ce vingunième avril 1732 j'ay bény tous les animaux de cette parroisse ensuitte d'une maladie contagieuse. Cette maladie se descouvrait par une vessie qui parroissoit dessus dessous ou aux costés de la langue de la beste malade. Cette vessie estoit blanche dans sa naissance, elle rougissoit ensuitte et enfin devenoit presque noire. Elle creusoit et laissoit après elle un vicère chanchreux qui creusoit dans l'épaisseur de la langue avançant du costé de sa racine et la coupoit en entier et faisoit peu de temps après périr l'animal. L'on voyoit dans vinquatres heures le comencement, le progrès et la fin de cette maladie. Elle estoit d'autant plus dangereuse qu'elle ne se manifestoit pas aucun simptome extérieur et que la beste beuvoit, mangeoit et travallioit à son ordinaire jusques aceque la langue fut tombé. Les remèdes dont on s'est servy pour guérir cette maladie estoient que dès le moment que l'on apercevoit une ou plusieurs vessies adhérantes à la langue, il falloit sur le champ prendre une cullière d'argent ou pièce d'argent, crever la vessie en enlever la peau et racler la playe jusques au sang et puis avec du fort vinaigre dans lequel on auroit mis du sel pilé, du poivre de lait (1) concassé on froitoit bien la playe deux ou trois fois par jour. On s'estoit servy avec succès de ce meme remède contre une pareille maladie arrivé en 1714 ou estant curé de la parroisse de Beaucroissant, je fis la meme benediction sur les les animaux, ainsy le certifie ce 21 avril 1732.
BOUVET Curé de VOURET

(1) - Peut-étre du poivre blanc ?